lundi 25 juillet 2011

Liste d'équipement mise à jour

J'ai fait un petit récapitulatif de l'équipement contenu dans mon sac à dos. Vous pouvez le consulter à la page liste d'équipement.
Je ferai plus tard la même chose pour le sac de Panpi.

jeudi 14 juillet 2011

Epilogue

Ben voilà, c'est devant nos 3èmes joues de porc du séjour que la décision fut prise : Bolquère marquerait la fin et le commencement.
Fin de la première partie de notre traversée des Pyrénées d'est en ouest ; début de la deuxième partie, l'an prochain.
Mais la promesse d'une météo clémente pour la nuit et le lendemain ainsi que la proximité du Carlit me laissait face à un cruel dilemne : en rester là avec mon paternel ou essayer d'aller chercher un bonus en solo ?



Comme de toute façon il nous fallait monter aux Pyrénées 2000 pour retirer de l'argent afin de prendre le train, nous en avons profité pour passer à l'office du tourisme relever la météo. Grand beau prévu. Tiens, juste à côté, n'est-ce pas le bureau de poste où nous avons envoyé notre ravitaillement ? Bingo ! C'est un signe, j'y vais !
Je laisse donc Panpi redescendre à la gare de Bolquère pour y attendre le Train Jaune (petit train "touristique" qui traverse la vallée entre l'Andorre et Villefranche) et ainsi regagner le Pays Basque. Sur la carte, Mérens n'est pas bien loin... J'imagine alors pouvoir traverser le massif d'ici le lendemain matin, en passant par le sommet du Carlit et prendre le TER comme prévu à Mérens-les-Vals en fin de matinée. Facile !

Bon, finalement, les choses ne se passeront pas vraiment comme prévu...

La montée aux Bouillouses se fait sans problème. Après avoir traversé la station de SuperBolquère, je retrouve les sentiers, puis le GR. Mais en arrivant au lac des Bouillouses, je suis accueilli par de fortes bourrasques de vent et un ciel très chargé sur le Carlit. Les nuages y restent accrochés sans parvenir à franchir l'obstacle ! Je décide d'avancer le plus possible vers le sommet, envisageant de l'atteindre au lever du jour afin de respecter mon horaire vers Mérens.



 Le lac des Bouillouses : nouveau spot de kite ?


Entre le Carlit et le lac des Bouillouses se trouvent de nombreux étangs. Le cadre est magnifique et je dois dire que j'en profiterais bien volontiers si ce n'était le grain qui semblait empêtré sur le pic. La pluie est là, et je me méfie de ces ciels de traîne souvent imprévisibles. Je décide donc de m'arrêter un instant dans un abri, une cabane en tôle, genre de container posé sur le côté de la piste. Cet instant va durer, tout comme l'averse, tant et si bien que je décide d'y bivouaquer et d'attendre la fin de la nuit pour prendre une décision.


Je suis réveillé vers minuit par des hennissements de chevaux. Puis quelques minutes plus tard, j'entends gratter dans l'abri... Je sors la tête de mon sursac et distingue une forme, dans l'ombre du coin opposé ! Je me redresse d'un coup en soufflant et vois une forme filer sous la mince clarté de la lune : un renard sans doute.
Je me rendors tant bien que mal, ce qui n'est pas évident quand on ne peut s'empêcher de laisser traîner une oreille à la recherche de nouveaux bruits suspects !

Je me réveille à nouveau vers 3 heures du matin. Je sors jeter un oeil à l'extérieur et découvre que la situation n'a guère évolué depuis la veille. Le Carlit est toujours engoncé dans une grosse masse nuageuse, le vent est toujours bien présent, et les prévisionnistes météo n'auront toujours pas grâce à mes yeux !
Dans ces conditions déplorables,  traverser perd tout intérêt. Je décide donc de faire mon sac et de redescendre à Bolquère attraper le premier train du matin.

mercredi 13 juillet 2011

Jour 11 : du refuge de l'Orry à Bolquère

S'il y a une chose sur laquelle on pourra dire avoir eu une chance insolente, c'est bien au niveau de la pluie : sur tout notre périple, nous n'aurons jamais eu à marcher sous une averse (si on met de côté ma recherche d'eau le deuxième jour ; je n'y étais pas obligé). Et cela s'est vérifié lors de la nuit passée au refuge de l'Orry, alors qu'un terrible orage s'est déchaîné toute la nuit...
Au matin, les cumulonimbus avaient laissé leur place à un joli ciel de traîne. La journée pouvait commencer !



Durée : 4h30
Distance : 12 km
Dénivelé : +370m    -610m

Deux cents mètres au sud du refuge, le GR traverse la rivière puis serpente à flanc de montagne avant de descendre sur Planès. Nous retrouvons alors la civilisation.
Le "chemin" traverse alors plusieurs villages avant de remonter vers SuperBolquère et les Pyrénées 2000 et retrouver la forêt.


Le carnet de Panpi :


"Réveil un peu tardif pour constater que la météo avait l’air de s’arranger un peu. Échanges avec nos compagnons de la nuit, surtout sur le matériel et le poids des sacs, une fois de plus. Combien de randonneurs voyageant avec des sacs bien trop lourds !! 
Dès le départ pour cette nouvelle journée, je ressentais une fatigue de plus en plus prégnante et j’en faisais part à Johann. Continuer ou raccourcir ce périple : pour la 1ere fois je pesais le pour et le contre, car je redoutais les 2 derniers jours. Si trop de fatigue, il n’y aurait plus de plaisir et si il y avait des étapes où je voulais savourer, c’était bien celles autour du lac des Bouillouses. 
Pour l’heure , nous marchons, rencontrons Ariane, la Suissesse qui s’était vue contrainte à ralentir son voyage avec les Québècois suite à une blessure. 
Arrivée à Planès avec de plus en plus de fatigue et nous décidons de nous restaurer à La Perche, dans un petit restaurant. Johann a compris que j’étais un peu au bout du rouleau, déjà très content et fier d’être allé jusque là. En repartant nous filons à la gare de Bloquère. Hélas, nous n’avons plus un sou de liquide et le seul distributeur se trouve aux Pyrénées 2000. Une nouvelle rencontre nous permettra de nous y rendre en voiture. Johann, qui pensait rentrer avec moi, après avoir consulté la météo, envisage de continuer vers le Carlit pour en faire l’ascension et me laisse rentrer seul. Je comprends très bien son envie et nous nous quittons devant le bureau de poste où nous avons récupéré le 2ème colis de nourriture. Je le laisse aller vers sa « solitaire » bien méritée et je redescends vers le « petit train jaune » de la vallée. 

La 1ere partie de notre périple se trouve un peu écourtée mais je pense raisonnable de m’arrêter là pour cette année, mais une chose est sûre : je repars l’an prochain. 
Un regret peut-être : ne pas avoir fait ce voyage plus jeune, mais cela est largement compensé par le fait de le vivre avec Johann. La 1ere étape s’achève et je voudrai dire combien je suis reconnaissant à mon fils ainé de sa patience, de son attention et de sa gentillesse à mon encontre. C’est un moment de partage sans égal. J’ai déjà partagé avec mes deux fils pendant la traversée des Pyrénées basques et je savoure la richesse de ces tranches de vie. Johann ne montera pas au sommet du Carlit cette année, à cause d’une météo défavorable et rejoindra, lui aussi, le « petit train jaune » le lendemain : à moins que les laminaks n’aient pas voulu le laisser y aller sans moi."


Le parcours de la journée sur Openrunner.


Conclusions de Panpi : beaucoup de positif et bien sûr quelques aménagements à apporter.

+ mon sac 7kg600 sans eau
+ matériel efficace, pas de casse
- le sommeil et la récupération : à améliorer absolument (sans mes soucis de sommeil, je finissais le périple)
- nourriture : un peu plus riche en ce qui me concerne
- cartes : plus complètes si possible [hum... ce n'est pas toi qui faisait l'orientation que je sache...]

- éviter des grimpettes inutiles et fatigantes avec des variantes [ah, je comprends mieux la remarque précédente ;-)  ]

+ santé : pas de problèmes graves . Petites douleurs normales et anticipation quotidienne sur les petits bobos : échauffement, irritations, hygiène etc……

mardi 12 juillet 2011

Jour 10 : de la cabane de l'Alemany au refuge de l'Orry

Monter, descendre, monter, descendre. Bienvenue dans les montagnes "russes".
Journée usante pour les articulations... sous un ciel menaçant qui nous incitera à ne pas trop lambiner en chemin.



Durée : 8h30
Distance : 13,6 km
Dénivelé : +1090m -1240m

La zone dans laquelle nous avons évolué ces deux derniers jours est une invitation à la découverte. De parole de bergers, si on sait s'écarter un peu du GR et aller voir se qui se cache au détour des vallons, la récompense est grande (lacs, isards...). Un bel endroit à explorer.
Donc parcours toujours aussi bien balisé et nuit au refuge de l'Orry (le bien-nommé, voir plus loin). A une cinquantaine de mètres plus au sud, en contrebas, il y a aussi une belle aire de bivouac (que nous n'avions malheureusement pas vue - ou heureusement au regard de l'orage qui éclata cette nuit là !).



Le carnet de Panpi :
"Réveil aux aurores et petit déjeuner avec nos compagnons d’une nuit et leur chien. Ils vont vers l’est avec leur compagnon à quatre pattes qui porte lui-même sa nourriture dans un petit sac à dos. Pas de fainéant ! Et voilà, c’est reparti pour une nouvelle longue étape, alors que je suis un peu fatigué par le manque de sommeil (il me faut trouver une solution pour l’an prochain) et un peu inquiet quant à mes capacités à terminer ce raid. Johann en est conscient et nous discutons sur un éventuel aménagement et sur les modifications à apporter pour l’an prochain. 
Pour l’heure, échauffement avec une super grimpette de la mort, mais quel bonheur de parvenir au sommet et de découvrir encore un splendide paysage, toujours dans la réserve de Catalogne. C’est vraiment superbe ! Suit une longue descente sur le refuge de la Carança : tout est long ici ; les montées, les descentes, c’est sans doute le prix à payer ! Heureusement les paysages sont variés et magnifiques. 
Et nous voici arrivés au refuge de la Carança où nous raclons le fond de nos poches pour nous payer un rafraîchissement (plutôt emmener un chéquier qu’une carte bleue dans ces contrées). Un peu de repos et nous repartons vers le col avant que le temps ne se dégrade, car les crêtes sous l’orage, mieux vaut éviter. C’est parti et nous décidons de prendre une route forestière plutôt que le GR10, inutilement pentu et difficile. Nous croisons le gardien du refuge qui redescend avec son âne, chargés du ravitaillement : ce n’est pas la porte à côté pour faire les courses, ici ! 
Au col, nous ne trainons pas trop et enchainons avec une descente caillouteuse et pas trop intéressante. Nous terminons sous l’orage naissant et nous nous abritons quelques instants dans un Orry [ces petits abris faits de pierres plates empilées]
Fin du parcours vers le refuge de l’Orry par une longue montée forestière. Le refuge est divisé en deux : refuge pastoral d’un côté et refuge randonneurs de l’autre. Un berger et son border collee travaillent dans cette magnifique vallée et aussi dans celle de Carança. Discussion intéressante avec le berger et arrivée de 3 randonneurs. Ce soir Johann améliore l’ordinaire avec une soupe, excusez du peu ! C’est la fête grâce à son super réchaud. Nuit très orageuse et nous sommes heureux d’avoir un toit au-dessus de la tête, vu ce qui dégringole du ciel."



Le parcours de la journée sur Openrunner en cliquant là.

lundi 11 juillet 2011

Jour 9 : du Refuge des Mariailles à la cabane de l'Alemany

Si je devais diviser notre périple en grandes "tendances", je dirais ceci :
- Entre Banyuls et Amélie-les-Bains, c'est comme faire démarrer un diesel par grand froid avec une bougie de préchauffage foireuse : on a l'impression que ça va démarrer, mais non, après quelques toussotements, on se retrouve au point de départ. Les descentes successives au Perthus, à Las Illas puis à Amélie-les-Bains, c'est tout pareil : on se demande quand on va s'extraire de la ville.
- D'Amélie au refuge des Mariailles, on mange son pain blanc : le paysage est magnifique, on est en montagne, le sentier se dévore sans faim. Bref, on aimerait que ça dure éternellement.
- Puis à partir des Mariailles, et ce jusqu'à la vallée de Font-Romeu,c'est un peu l'étape montagne du Tour de France : on enchaîne les cols (hors catégorie !) Bon, ça reste très beau quand même...



Durée : 8h30
Distance : 16,5 km
Dénivelé : +1320m -1070m

 Le parcours est encore une fois très bien indiqué tout du long (les gens que nous avions croisé deux jours plus tôt avant les Cortalets nous avaient dit que le balisage était revu tous les ans !). Néanmoins, il est possible de faire plus court (et sans doute pas forcément moins joli...) en empruntant le sentier du Tour des Réserves naturelles, qui démarre au sud du refuge des Mariailles.
La montée de Py jusqu'au col de Mantet (+800m) en début d'après midi sous le cagnard n'était peut-être pas la meilleure des idées, mais bon, on trouve un peu d'ombre sur le parcours, alors ça se fait...
Une fois au col, on découvre le vallon de l'Alemany et là, c'est comme au cinéma : un cadre incroyable, d'une beauté presque irréelle (et je n'ai pas tendance à exagérer) tant l'harmonie du paysage et l'équilibre des couleurs semblent parfaits...




Le carnet de Panpi :
"Départ vers 7h pour le refuge d’Alemany, jonction longue et sans doute fatiguante, mais bon, on verra. La descente sur le village de Py s’avère longue tout en étant très agréable dans son premier tronçon (forêt, ombrages, rivières). 
Nous parvenons enfin à Py et la chaleur montant (chez moi aussi), nous nous arrêtons dans un « bistrot du pays », celui de Py étant tenu par Christine qui voit en nous ses premiers clients de la journée. Tout en continuant à nettoyer sa terrasse, elle commence à nous raconter sa vie. Entre temps, nous avions retrouvé les anglais de Mariailles qui doivent approcher les 70-75 ans faciles et qui souhaitaient trouver un moyen de transport pour regagner Villefranche et la civilisation. Vous connaissez Johann : il prend les choses en mains, téléphone, se renseigne, collabore avec Christine la locale,(car entre temps les anglais ont débarqué au bistrot de pays, eux aussi). Bon, du coup, nous décidons de manger et Christine nous confie le bistrot pour aller s’occuper de ses gosses, avant de cuisiner : spécial les bistrots de pays ! Elle revient peu après nous préparer un petit repas, pendant que son bistrot s’est rempli et affiche complet, randonneurs et motards à l’appui. Du coup, un peu débordée, Christine ! 
Johann finalise avec les anglais et nous décidons de repartir doucement vers Mantet, et là bonjour les dégâts : ma pire ascension, crevé, trop chaud, trop long et trop pentu, si bien que l’arrivée au col de Mantet se fera douloureusement. Après un petit repos bien agréable (splendide paysage de la  réserve naturelle) nous repartons vers le village de Mantet, et là nous atterrissons dans le deuxième « bistrot de pays » de la journée. Une petite mousse, un peu de repos et je me sens prêt à affronter la dernière montée de la journée, vers le refuge d’Alemany. 
Une longue mais agréable marche, et 1h 30 plus tard, nous arrivons au refuge où un jeune couple de randonneurs est déjà couché. Un repas et une installation dans le silence (le respect est encore de mise, là-haut) dans ce refuge apparemment sympa. Nuit moyenne car le sommier laisse à désirer et le matelas n’en peut plus Quelques compagnes de nuit qui courent le long des poutres (je ne peux m’empêcher d’imaginer Mylène ici) , mais mieux vaut des rongeurs que des ronfleurs."



La cabane de l'Alemany


La carte du parcours de la journée sur Openrunner en cliquant ici.

dimanche 10 juillet 2011

Jour 8 : du Chalet des Cortalets au Refuge de Mariailles via le Canigou

Le dimanche, il y en a qui vont à la messe, et d'autres qui montent au Canigou. Le hasard a voulu que nous en fassions l'ascension le jour du seigneur, ce qui nous a permis de mesurer l'attraction exercée par l'Olympe des Catalans sur nous autres, simples mortels.



Durée : 5h45
Distance : 12 km
Dénivelé : +650m   -1090m


De l'aire de pique-nique des Cortalets, un panneau indique 1h45 pour atteindre le sommet du Canigou. Situé 600 mètres plus haut, il s'atteint sans difficulté, surtout si vous avez été rôdé par les étapes précédentes ! Mais vous verrez sans doute beaucoup de personnes un peu plus à la peine : nombreux sont ceux qui montent au chalet la veille (en voiture s'il vous plait), voire arrivent de la plaine le matin même...



La traversée vers Mariailles n'est pas très compliquée, mais mérite un peu de prudence pour ceux qui n'ont pas l'habitude de désescalader. Le passage est plus impressionnant que vraiment difficile.
Nous avons ensuite rejoint un sentier bien balisé que nous avons suivi jusqu'au refuge.




Le carnet de Panpi :
"Johann debout à 5h30 et moi sous le duvet avec pas vraiment l’envie de me lever, mais bon… 6h, petit déjeuner et rangement du matos avant le départ pour le Canigou à 7h. 
Montée tranquille et régulière jusqu’au sommet atteint vers 8h45, avant l’arrivée de la foule du week-end. Canigou vaincu ! Rencontre avec l’équipe du chanteur Cali qui se défoulait un peu les jambes, photos et redescente par la cheminée, plus spectaculaire que difficile, pour la suite du parcours en direction du gîte de Mariailles. Sentier sympa, jolis paysages, rivières, et arrivée au gîte sans trop de fatigue, aujourd’hui. 
Petite bièrette et hésitation entre refuge et gîte : repas, pas repas, lit, pas lit…En fin de compte, la totale : repas et lit car les prochains jours risquent d’être difficiles. Repas sympa en compagnie des autres randonneurs et en particulier un groupe de Lourdes et des anglais très âgés avec lesquels nous avons bien bavardé. De petites curiosités aussi, telle ce berger avec un faux air de Daniel Day Lewis dans Gang of New York, qui descend vers le gîte avec son chapeau haut de forme, ou ce gars de Tarbes en révolte qui traversait les Pyrénées d’ouest en est et qui appréhendait son retour à la vie en société. 
Vint la nuit ou plutôt l’absence de nuit en ce qui me concerne (une fois de plus) avec un concert symphonique de ronfleurs, battant tous les records. Cela m’a presque fait regretter le tarp……"


Refuge des Mariailles : le tout bio-écolo !


La carte du parcours sur Openrunner en cliquant ici !

samedi 9 juillet 2011

Jour 7 : du gîte de Batère au Chalet des Cortalets

Pendant la journée, je n'avais qu'un seul air en tête (eh oui, c'est ça de ne pas prendre de lecteur mp3 !) : "it's a beautiful day"...  Pour moi la plus belle journée depuis le début de cette randonnée. Un temps splendide, des paysages magnifiques et une aire de bivouac incroyable juste au pied du Canigou. FABULEUX !



Durée : 5h30
Distance : 15,5 km
Dénivelé : +1000m   -280m

 
J'avais donné rendez-vous à Panpi à 6h00 pour le petit déjeuner sur la terrasse du gîte (il avait préféré le "confort" d'une nuit en refuge à mon tarp... comprends pas ;-) : il n'émergera qu'avec une bonne demi-heure de retard. Ça m'aura laissé le temps de prendre un thé avec Filippo !
La montée vers le Col de la Cirère (1731m) se fait facilement. Après ce sont des kilomètres de bonheur, le sentier s'immergeant sous les arbres, laissant entrapercevoir par instant les cimes environnantes.
Seule la montée finale vers les Cortalets, via un chemin carrossable, s'est avérée un peu pénible sous la chaleur. Il existe une variante à prendre au niveau du Ras del Pras Cabrera qui doit finalement être plus agréable, mais dont le départ en forte montée ne nous avait pas inspiré.



Enfin, l'aire de pique-nique qui s'étend entre le chalet des Cortalets et le Canigou est un petit paradis du bivouac (nous étions d'ailleurs loin d'être les seuls...).
Allez, une bonne nuit et demain, on monte !



Le carnet de Panpi :
"Incroyable ! J’ai réussi à passer une bonne nuit après une discussion avec mes 2 colocataires allemands. Petit  déjeuner et départ vers 7h20 pour le site du Canigou et le chalet des Cortalets. Une journée agréable, paysage magnifique, beau temps, avec des sentiers ombragés et des jambes beaucoup plus légères. Au passage, un refuge tout neuf, en bois encore blanc [abri de Pinateil]. A la clé, petite glissade en traversant un ruisseau, mais pas mal. 
L’arrivée sera par contre beaucoup plus pénible et beaucoup plus longue que prévu, avec une montée sur les Cortalets interminable et chaude. Mes jambes n’en peuvent plus. Petit à petit, arrivée au sommet agrémentée d’une bière bien fraîche et d’une salade gourmande bienvenue. Ce soir, ce sera tarp et nouilles chinoises sur l’aire de pique nique qui borde le gîte : un endroit magnifique fréquenté par une petite troupe de chevaux qui viendra nous rendre visite, trouvant l’herbe entourant le tarp très à leur goût. 
La nuit sera moyenne, la moins mauvaise en tarp, mais rien à voir avec une nuit dans un bon lit. Beaucoup de vent, mais je n’ai pas eu froid, et Johann a refermé une des entrées du tarp pour notre confort : quel dévouement ! [je vais finir par rougir...]"

La carte de l'étape sur openrunner en cliquant ici.

vendredi 8 juillet 2011

Jour 6 : de Montbolo au gîte de Batère - Sur les traces de l'histoire

La montée vers Batère est l'occasion d'une remontée dans le temps, à l'époque où des mines était extrait le minerai de fer, avant de l'envoyer dans la vallée via un téléphérique. D'ailleurs avant de quitter Montbolo, pensez à faire un petit tour sur le côté de la splendide église romane, là où un petit bijou de musée des minéraux vous donnera toutes les explications sur la structure du massif.



Durée : 4h30
Distance : 13 km
Dénivelé : + 900m   -40m


L'itinéraire est plutôt bien indiqué dès Montbolo (col de la Reducta, Batère). Sur une grande partie, le sentier suit un chemin carrossable, ce qui permet de choisir selon la forme et l'humeur.
Le gîte de Batère est tenu depuis le printemps par deux couples de jeunes, ayant pour projet de rendre le lieu convivial, tout en restant en accord avec le milieu naturel dans lequel il est implanté. N'hésitez pas à goûter la cuisine de Filippo, vous ne le regretterez pas ;-)

Le carnet de Panpi :
"Bonne nuit, que dalle !!! Vraiment je n’arrive pas à dormir : je ne sais pas pourquoi ou plutôt je pense que j’ai besoin d’un espace fermé ou de mon oreiller.
Bon, départ vers 7h pour le gîte de Batère et, je pense, si c’est possible, un lit bien douillet.
C‘est pas la grande forme avec ce manque de sommeil, mais je marche tranquillement et Johann patiente à mes côtés ; patient Johann, très patient ! Il fera un bon enseignant.
Le temps est tantôt gris, tantôt ensoleillé et la montée se passe bien. Arrivée vers 12h au gîte de Batère après avoir exploré la tour de Batère. Bien sûr, on aurait pu aller plus loin cet après midi, mais au risque de me retrouver trop fatigué. Alors, repos, une bonne nuit de sommeil pour repartir de bonne heure. Johann insiste pour dormir sous son tarp : inflexible !! Longue discussion avec un « local » de 70 ans qui tentera vainement de refaire le projet de Johann : et puis quoi encore, il connait pas les Dufourcq !
Ce soir, je prendrai une tisane pour mieux dormir…."

Et comme toujours, le parcours se trouve ici !

jeudi 7 juillet 2011

Jour 5 : d'Amélie-les-Bains à Montbolo (on reprend de l'altitude...)

Après deux journées à plus de 20 bornes, un repos est plus que mérité. Mais à Amélie-les-Bains, c'est chose difficile...voire impossible. Nous avons donc décidé de nous mettre au vert, comme les gens du coin, quelques centaines de mètres au-dessus de la bruyante station thermale.



Durée : 2h00
Distance : 5 km
Dénivelé : + 380m


L'itinéraire n'est pas très compliqué : il n'y a qu'à suivre les panneaux pour sortir de la ville. Ensuite, un sentier permet de quitter le bitume et de s'élever tout doucement vers ce petit paradis qu'est Montbolo. A découvrir d'urgence si vous passez dans le coin ;-)

Le carnet de Panpi :
"Mauvaise nuit, une fois de plus : depuis dimanche, je n’arrive pas à dormir correctement et cela me fatigue. Pas une nuit digne de ce nom depuis que Zozo [le chat...] m’a réveillé à 3h du matin. Il faut que cela cesse, sinon je ne tiendrai pas le coup. 
Aujourd’hui, récupération de la bouffe à la poste d’Amélie. Ce qui est un peu rageant, c’est d’être redescendu du GR10 et de devoir remonter : mais bouffe oblige ! 
Vers 11h nous décidons de repartir vers Montbolo, au-dessus d’Amélie les Bains. Cette ville n’est pas très agréable, bruyante et sans intérêt. Je sais que je vais en baver car il fait chaud et lourd et je suis fatigué de la journée d’hier. Pas déçu : 2h de montée épuisante, à chercher l’ombre. Rien à faire, sous cette chaleur lourde, je ne peux pas avancer. Arrivée, épuisé, à montbolo où nous attend un petit resto sympa, rafraichissant et un petit repas à la clé. Johann peut enfin se réalimenter normalement. Stop pour aujourd’hui : je n’irai pas plus loin. Ce petit village est très agréable et nous offre un bivouac tranquille avec peut-être une nuit réparatrice. Départ de bonne heure demain !!"

Retrouvez le parcours de la journée sur Openrunner en cliquant ici.

mercredi 6 juillet 2011

Jour 4 : de Las Illas à Amélie les Bains

Allez, un deuxième jour de diète pour moi... Qui a dit qu'il fallait s'emmer... à emporter de la nourriture en rando ? Un petit thé et zou, c'est parti pour une journée de 9 heures de marche...


En ce qui concerne le parcours, petite variante pour nous : nous avions décidé de nous faire envoyer la nourriture pour les six prochains jours à Amélie les Bains. Nous ne sommes donc pas passé par Arles sur Tech, mais avons bifurqué sous le Roc de France en suivant d'anciennes marques de GR, sur un itinéraire qui est aujourd'hui celui de la Haute Route Pyrénéenne.
Descente paumatoire sur Amélie, les sentiers n'étant pas toujours très faciles à suivre... Bref, une journée bien longue (record pour Panpi) s'achevant dans le bruit d'une ville où on a bien du mal à imaginer que les curistes en ressortent apaisés...

Roc de San Salvador (1235m)


Durée : 9h00
Distance : 22 km
Dénivelé : + 1026m     -1350m


Le carnet de Panpi :
"Toujours vivants et debout à 5h30 pour marcher à la fraîche avec peut-être l’ ambition raisonnable de rallier Amélie les Bains. Matinée tranquille et efficace et à 10h30 nous étions à l’endroit prévu, à 25 mn du refuge des Salinas. Johann jugeant la liaison vers Amélie de tranquille descente, nous décidons de nous y rendre, quitte à prendre une journée de repos le lendemain.
« Tranquille descente », mon œil ! Une descente de merde, interminable et épuisante. Arrivée à Amélie les Bains longtemps après, plus longtemps encore et plus de pieds pour ce qui me concerne. Un dernier effort jusqu’au camping et vite une Kro, cul sec. 
9h de marche aujourd’hui avec descente tranquille made in Johann [lequel réfute toute responsabilité quand à l'état déplorable du sentier arrivant sur Amélie les Bains ;-)] pour finir : merci, plus jamais !!! Soirée pizza et pression et dodo !"


Retrouvez le parcours de la journée sur openrunner en cliquant ici.

mardi 5 juillet 2011

Jour 3 : Chalet de l'Albère - Las Illas

Au chalet de l'Albère, nous avons eu droit à un repas de rois ! Faut dire qu'en comparaison des nouilles chinoises... Un bon lit, bref, de quoi être en pleine forme le lendemain !
Que nenni... au réveil, je n'ai qu'une envie, rendre tout le contenu de mon estomac (désolé amis poètes). Apparemment, jouer à Bear Grylls pour récupérer de l'eau sous l'orage à l'aide du tarp m'a, outre le petit litre de liquide récolté, surtout déglingué la digestion (un bon coup de froid quoi !). Sympa pour la suite...

 Au centre, le massif du Canigou



Durée : 2h40 jusqu'au Perthus puis encore 4h30 (mais à mon petit rythme du moment...) jusqu'à Las Illas
Distance : 22 km
Dénivelé : + 560m     -930m


Le GR quitte le chalet de l'Albère vers le sud-est pour redscendre vers Saint Martin de l'Albère. C'est un peu au-dessus de ce village que le sentier diverge de ce que nous avions sur la carte : au lieu de passer par le village et de descendre au Perthus via la route, nous l'avons évité par le sud est pour rejoindre un chemin carrossable plus au sud qui serpente à flanc de colline. Du coup nous sommes arrivés sous l'autoroute par le sud et non par le nord, comme indiqué sur la carte (alors que nous avons scrupuleusement suivi les marques du GR...).
Le Perthus est à passer au plus vite (ce que nous n'avons pas fait). Le GR se suit ensuite jusqu'à Las Illas sans difficulté (mais sans points d'eau potable : faire le plein au Perthus).
A Las illas, vous avez le choix : une petite aire de pique-nique à l'entrée du village, un gîte ou encore l' Hostal Dels Trabucayres (hotel-restaurant).



Le carnet de Panpi:
"Nuit très chaude, même fenêtre ouverte et difficile pour Johann (maux de ventre, problèmes de digestion) En fait, il pense plus à un coup de froid lors de la journée d’hier qu’à une indigestion, surtout que pour ma part, tout va bien. Néanmoins, petit déjeuner léger pour Johann et départ vers 7h30pour le Perthus sous un soleil déjà prometteur. Descente tranquille, quoique longue (plus de 8kms) et arrivée au Perthus où Johann me confie que son état n’est pas brillant. Discussion et décision : docteur, repos jusqu’à 17h et on verra bien….. Le docteur était espagnol et Johann a dû sécher quelques cours car il n’a pas tout compris. Toujours est-il qu’après une petite sieste dans le jardin public local et ombragé, vers 15h30, il décide que son état lui permet de repartir, malgré la chaleur (plus de 35°) Ce fut à petits pas, lentement que nous montâmes vers le col prévu. Je regrettai un peu d’avoir écouté Johann en voyant son allure et ses difficultés. Une halte fut nécessaire en chemin car ça n’allait pas fort. Un petit doliprane plus loin il décida de poursuivre jusqu’à Las Illas où attendait un gîte et un repos….pour moi et une diète pour lui. 
Las Illas, un trou perdu avec une auberge d’un autre temps : serons nous encore vivants demain ?"

 Pause bienvenue au Perthus... ici on fuit le soleil !!!

Cro mignon...
Juste avant Las Illas




Retrouvez le parcours de la journée sur Openrunner en cliquant ici.



lundi 4 juillet 2011

Jour 2 : du col de Baillaury au chalet de l'Albère

Pour une première nuit sous tarp (bâche) pour Panpi, le test fut complet : vent et moustiques, on vous en avait déjà parlé... il faudra y ajouter la pluie ! Bon, lègère, heureusement.
Après cela, une bonne journée de marche nous attendait, plus longue que prévu initialement : Panpi se sentait en forme !!!



Durée : 6h40
Distance : 15 km
Dénivelé : + 1280m     -740m


Du bivouac, la montée vers le Pic de Sailfort (980m) est sans difficulté, progressive. Un bon échauffement ! Une source est indiquée aux 3/4 de la montée, mais nous ne nous y sommes pas rendus, nos réserves étant quasi pleines (il est à noter que nous ne rencontreront plus d'autres sources ou fontaines avant la fin de la journée...). Le col passé, le parcours est plus roulant, avec deux "bosses" seulement, dont la montée au Pic Néoulous (1256m).
Le refuge de Tagnarède, dont la rénovation a été inaugurée quelques heures seulement avant notre passage nous a offert un abri agréable au cours de l'orage qui éclata quelques minutes après que nous l'ayons atteint ! Même s'il aurait été parfait pour y passer la nuit, nous avons finalement décidé de poursuivre notre route jusqu'au col de l'Oullat (936m), où le chalet de l'Albère nous offrit une nuit plus que confortable...


Le carnet de Panpi :

"Après une nuit moyenne sous la casquette et la moustiquaire de tête de Johann et un petit déjeuner réconfortant, départ pour une journée de 4 ou5 heures qui s’avèrera être une journée de 7 heures. (Ou je ne marche pas vite, ou les prévisions de Johann étaient optimistes car le fait se reproduira souvent à mon grand désarroi) Marche tranquille mais régulière (les côtes sont toujours aussi dures) jusqu’à un refuge spartiate mais propre où nous devions bivouaquer. Arrivés en même temps qu’un orage bien humide. Néanmoins Johann décidera d’aller chercher de l’eau et reviendra sans eau [hep hep hep, tu oublies le litre d'eau récupéré sous l'orage !!! ] mais trempé (ce qui ne sera pas sans conséquences) pendant que je récupérais sous le duvet, car bien fatigué, mais en même temps contrarié de rester toute une après-midi dans ce refuge, à attendre le lendemain. Après discussion avec Johann, nous décidons de continuer jusqu’à un gîte situé à 1h - 1h30 de là. Bien nous en prit car après une marche difficile de 1h30, avec une bonne côte à la clé [Pic Néoulous], nous redescendîmes jusqu’au chalet de l’Albère, qui bénéficie d’une vue magnifique sur le Roc de France et le Canigou. Option la totale : nuitée, repas et petit déjeuner en terrasse, vue imprenable et coucher à 20h30, fatigué oblige……"


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dimanche 3 juillet 2011

Jour 1 : de Banyuls sur Mer au col de Baillaury

Ça y est, c'est le grand jour... Après des mois de préparation, à réfléchir sur l'itinéraire, les ravitaillements, à optimiser l'équipement, nous y voici !
En ce dimanche matin, gare de Toulon, je retrouve mon père pour entamer notre périple d'une quinzaine de jours, qui doit nous emmener de Banyuls sur Mer à l'Andorre, via le GR10 accommodé de quelques variantes. Cette première partie de notre grande traversée des Pyrénées va aussi nous permettre de jauger les bonshommes comme les décisions logistiques, afin d'optimiser les prochains tronçons !



Durée : 2h40
Distance : 6,5 km
Dénivelé : + 470m     -70m


Départ devant l'Hotel de ville de Banyuls (eau potable juste à côté du panneau indiquant le début/la fin du GR).
Le GR est très bien signalé sur tout le parcours. On peut faire de l'eau également vers 300m (à la fontaine del Falgueras), là où le GR quitte la route goudronnée pour la longer en contrebas avant de la recouper à deux reprises pour atteindre le col des Gascons.
Les ruines de la Tina d'en Reig ne sont pas très accueillantes mais auront offert un abri suffisant (en y ajoutant une bâche) lors d'un orage de fin de journée... L'idéal pour casser la croûte avant de repartir !
Finalement nous monterons le tarp après avoir passé le col de Formigo, non loin de la citerne (sol un peu dur, vent et moustiques... génial, non ?)

Le carnet de Panpi :

"Départ en train pour Banyuls où doit commencer notre aventure (si la SNCF le veut bien). Comme d’habitude, au début, le train, ça marche bien ; c’est après que cela se complique et cette fois ci ce fut à Perpignan. Vingt minutes d’arrêt technique, c’est tout ; ils n’étaient pas en forme. 
Donc arrivée à Banyuls et départ de Banyuls, mais à pied cette fois, pour une petite étape d’échauffement….pour Johann, car pour moi, il n’y a plus d’échauffement mais de vieilles articulations usées et capricieuses que je dois ménager et contrôler en permanence. Vont-elles m’amener au bout du voyage ? C’est une interrogation stressante pour moi….Ah quand j’avais 20 ans et même 30 ou 40 ! Ce périple aurait été une formalité ; mais aujourd’hui le challenge est tout autre.
Arrêt buffet dans une ruine où je ne me voyais pas dormir, mais Johann, en accompagnateur modèle, parti en éclaireur, nous trouva un endroit plus paisible, du moins en apparence, car il s’avèrera déjà habité par les moustiques, terribles prédateurs nocturnes du randonneur. Ainsi, pendant que Mylène, dans un terrible cauchemar, nous imaginait égorgés et dépouillés (rien que ça), nous étions plus simplement bouffés par les moustiques. J’ai oublié de dire que le « repas » (nouilles chinoises) s’était fait sous un orage et la toile tendue du tarp."

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