mercredi 13 juillet 2011

Jour 11 : du refuge de l'Orry à Bolquère

S'il y a une chose sur laquelle on pourra dire avoir eu une chance insolente, c'est bien au niveau de la pluie : sur tout notre périple, nous n'aurons jamais eu à marcher sous une averse (si on met de côté ma recherche d'eau le deuxième jour ; je n'y étais pas obligé). Et cela s'est vérifié lors de la nuit passée au refuge de l'Orry, alors qu'un terrible orage s'est déchaîné toute la nuit...
Au matin, les cumulonimbus avaient laissé leur place à un joli ciel de traîne. La journée pouvait commencer !



Durée : 4h30
Distance : 12 km
Dénivelé : +370m    -610m

Deux cents mètres au sud du refuge, le GR traverse la rivière puis serpente à flanc de montagne avant de descendre sur Planès. Nous retrouvons alors la civilisation.
Le "chemin" traverse alors plusieurs villages avant de remonter vers SuperBolquère et les Pyrénées 2000 et retrouver la forêt.


Le carnet de Panpi :


"Réveil un peu tardif pour constater que la météo avait l’air de s’arranger un peu. Échanges avec nos compagnons de la nuit, surtout sur le matériel et le poids des sacs, une fois de plus. Combien de randonneurs voyageant avec des sacs bien trop lourds !! 
Dès le départ pour cette nouvelle journée, je ressentais une fatigue de plus en plus prégnante et j’en faisais part à Johann. Continuer ou raccourcir ce périple : pour la 1ere fois je pesais le pour et le contre, car je redoutais les 2 derniers jours. Si trop de fatigue, il n’y aurait plus de plaisir et si il y avait des étapes où je voulais savourer, c’était bien celles autour du lac des Bouillouses. 
Pour l’heure , nous marchons, rencontrons Ariane, la Suissesse qui s’était vue contrainte à ralentir son voyage avec les Québècois suite à une blessure. 
Arrivée à Planès avec de plus en plus de fatigue et nous décidons de nous restaurer à La Perche, dans un petit restaurant. Johann a compris que j’étais un peu au bout du rouleau, déjà très content et fier d’être allé jusque là. En repartant nous filons à la gare de Bloquère. Hélas, nous n’avons plus un sou de liquide et le seul distributeur se trouve aux Pyrénées 2000. Une nouvelle rencontre nous permettra de nous y rendre en voiture. Johann, qui pensait rentrer avec moi, après avoir consulté la météo, envisage de continuer vers le Carlit pour en faire l’ascension et me laisse rentrer seul. Je comprends très bien son envie et nous nous quittons devant le bureau de poste où nous avons récupéré le 2ème colis de nourriture. Je le laisse aller vers sa « solitaire » bien méritée et je redescends vers le « petit train jaune » de la vallée. 

La 1ere partie de notre périple se trouve un peu écourtée mais je pense raisonnable de m’arrêter là pour cette année, mais une chose est sûre : je repars l’an prochain. 
Un regret peut-être : ne pas avoir fait ce voyage plus jeune, mais cela est largement compensé par le fait de le vivre avec Johann. La 1ere étape s’achève et je voudrai dire combien je suis reconnaissant à mon fils ainé de sa patience, de son attention et de sa gentillesse à mon encontre. C’est un moment de partage sans égal. J’ai déjà partagé avec mes deux fils pendant la traversée des Pyrénées basques et je savoure la richesse de ces tranches de vie. Johann ne montera pas au sommet du Carlit cette année, à cause d’une météo défavorable et rejoindra, lui aussi, le « petit train jaune » le lendemain : à moins que les laminaks n’aient pas voulu le laisser y aller sans moi."


Le parcours de la journée sur Openrunner.


Conclusions de Panpi : beaucoup de positif et bien sûr quelques aménagements à apporter.

+ mon sac 7kg600 sans eau
+ matériel efficace, pas de casse
- le sommeil et la récupération : à améliorer absolument (sans mes soucis de sommeil, je finissais le périple)
- nourriture : un peu plus riche en ce qui me concerne
- cartes : plus complètes si possible [hum... ce n'est pas toi qui faisait l'orientation que je sache...]

- éviter des grimpettes inutiles et fatigantes avec des variantes [ah, je comprends mieux la remarque précédente ;-)  ]

+ santé : pas de problèmes graves . Petites douleurs normales et anticipation quotidienne sur les petits bobos : échauffement, irritations, hygiène etc……

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